Toujours en qu�te de d�fendre ce "tr�sor national", comme l’a r�affirm� derni�rement le Pr�sident Chirac aux r�alisateurs fran�ais s�l�ctionn�s au festival de Cannes, la France et son ministre de la culture Jean-Jacques Aillagon ont propos� plusieurs mesures destin�es � pallier les difficult�s ressenties par les professionnels du cin�ma (difficult�s de financement des premiers films ou films ind�pendants, la trop faible exportation des films fran�ais, l’�volution impr�visible de Canal+, la d�localisation des tournages � l’�tranger, le statut d’intermittants du spectacle,...).
Consolider la diversification des sources de financement est la mesure principale du projet gouvernemental.
Selon le ministre, les cha�nes de t�l�vision herziennes mais aussi sattelites (dont les cha�nes th�matiques CineCinemas ou TPS) doivent conserver "un r�le central dans le financement de la production fran�aise". Toutefois, vu les d�boirs de Canal+, l’incontournable source de financement des films en France, il est indispensable de ne pas se contenter de cette seule source.
C’est au secteur prolifique de la vid�o et du DVD d’accomplir aujourd’hui un r�el effort dans l’apport de nouveaux fonds dans l’�conomie du cin�ma.
Deux modalit�s sont envisageables pour r��quilibrer la contribution du secteur de la vid�o � la production cin�matographique : l’�largissement de la taxe vid�o ou la modification de son taux (actuellement de 2%, bas� sur le prix de vente des �diteurs � la distribution). L’id�e d’un �largissement de l’assiette de la taxe sur le prix de vente final aux consommateurs fait l’objet d’un quasi-consensus professionnel. C’est en sa faveur que s’est prononc� le gouvernement. Selon les pr�visions, il permettrait de d�gager 30 millions d’euros en 2004.
Le ministre souhaite �galement acc�l�rer la contribution des collectivit�s locales (r�gions, d�partements, villes), destin�e principalement au financement des films ind�pendants et des documentaires, courts-m�trages ou films d’animations.
Enfin, le syst�me des Soficas devrait �galement �tre r�form� dans la perspective de soutenir plus efficacement le cin�ma ind�pendant fran�ais.
Comme autre mesure, la r�forme envisage "une aide aux tournages" afin d’inciter, par des avantages fiscaux, les professionnels � tourner leurs films en France. Il s’agirait d’un syst�me de cr�dit-bail, �quivalent � ceux instaur�s par certains Etats europ�ens (Allemagne, Grande-Bretagne, Belgique).
Des aides � l’exportation, � l’�criture de sc�nario sont �galement pr�vues ainsi que l’augmentation des avances sur recettes.
A ce soutien national, s’ajoute l’assurance par le ministre de d�fendre ce syst�me au niveau europ�en et surtout international (lors des n�gociations de l’OMC notamment).